Née à Valence5 le 12 juillet 1969, elle est issue d’une longue lignée de cuisiniers6.
La première Pic cuisinière est Sophie Pic, son arrière-grand mère, qui ouvre le restaurant L'Auberge du Pin sur la route de Saint-Péray7. André Pic, son fils lui succède dans les années 1920 et acquiert sa réputation avec des plats comme le gratin de queues d’écrevisses, la poularde en vessie ou le lièvre à la broche. Il obtient en 1934 trois étoiles au Guide Michelin. Deux ans plus tard, en 1936, il décide de déménager en installant son nouveau restaurant à Valence dans la Drôme, sur la Nationale 7 au 285 av. Victor Hugo. La Maison Pic est toujours située à cette adresse8.
Jacques Pic, le fils de André Pic, prend la suite de son père en 1956 et parvient à décrocher à nouveau en 1973 une deuxième puis une troisième étoile au Guide Michelin, les étoiles du restaurant ayant été perdues par son père peu après la guerre. Il propose une cuisine considérée par ses pairs, et notamment les guides culinaires de l'époque, comme plus « moderne », avec des créations propres comme le Filet de loup au caviar, le Soufflé glacé à l’orange ou les Rognons de veau à l’oseille ou à la menthe.
Jeune-fille, Anne-Sophie Pic, malgré ce long héritage familial, ne s’imagine pas cuisinière et choisit de faire une école de commerce à l’ISG à Paris3. En juillet 1992, une fois son diplôme obtenu, elle rejoint cependant le restaurant de son père. Son apprentissage est brutalement interrompu par le décès de ce dernier d'un anévrisme, en septembre de la même année9. Alain Pic, son fils, lui succède. En 1995, la maison perd la troisième étoile. Deux ans plus tard, Alain Pic rend son tablier3 ; Anne-Sophie reprend alors la tête des cuisines. Dix ans plus tard, elle est récompensée de la troisième étoile